Comment bien prendre des photos de Pleine Lune

Ce dimanche 27 septembre, nous avons eu droit à un superbe événement d’astronomie avec une Pleine Lune rouge. Cet événement rare ne se reproduira pas avant 2033. Je ne pouvais donc pas le manquer 🙂

La préparation

En premier, bien sûr, un appareil photo offrant quelques libertés de réglages (vitesse, ouverture, ISO et exposition). Les réflex et hybrides sont donc souvent ceux utilisés, mais il est tout à fait possible d’utiliser un bridge ou un compact avancé.

Dans le cas d’un réflex ou hybride, vous devez utiliser un téléobjectif qui vous permettra de zoomer sur la Lune. Une focale de 200 mm est le minimum mais l’idéal est davantage d’avoir un 400 voir 500 mm.

Le trépied et un déclencheur filaire sont aussi recommandés bien qu’on puisse tous deux s’en passer (on le verra avec mes essais). L’un sert à stabiliser fermement l’appareil, et le second à éviter les micro-tremblements lorsque vous appuyez sur le déclencheur.

Mon équipement :

  • Pentax K-5 (réflex)
  • Pentax DA 55-300 mm avec son pare-soleil (objectif)
  • dans mon cas d’utilisation, pas de trépied / pas de déclencheur

Note : le pare-soleil était utile dans mon cas car j’étais dans un parc dans une grande ville. Il y a donc de forts risques de pollution lumineuse provoquant des effets de flare.

Pentax K-5 + déclencheur filaire

Pentax K-5 + DA 55-300 + déclencheur filaire

La technique

Celle que je recommande est la suivante :

  • mode manuelle (M) avec
    • vitesse de l’obturateur élevée pour une photo nette
    • sensibilité ISO faible pour un bruit numérique réduit
    • ouverture de diaphragme moyenne pour un bon détail
  • mode « Spot » pour une mesure d’exposition ciblée sur la Lune
  • mode rafale (oui oui)
  • mode RAW pour avoir des fichiers sans perte de détail

Dans mon cas, après quelques tests, j’ai trouvé mon meilleur rendu avec : 1/500, ISO 200, f/8, avec un objectif à 300 mm.

Cependant, pour partir sur de bonnes bases avec une Pleine Lune, je conseille de suivre un bon vieux réglage-type datant de l’argentique : 1/100, ISO 100, f/8. Il vous suffira d’augmenter proportionnellement vitesse et sensibilité. Par exemple : 1/400, ISO 400, f/8.

Photo "brute"

Photo « brute »

La retouche logicielle

Comme vous pouvez le constater, c’est un peu quelconque.

Utilisez donc votre logiciel de retouche favori pour recadrer la photo et améliorer son rendu. Par exemple : augmenter le contraste et rééquilibrer la luminosité.

Pour les photos de Lune, vous verrez surtout deux écoles : ceux qui veulent une Lune « blanche », et ceux qui la veulent « rose » (plus authentique). Honnêtement, faites ce que vous voulez, l’objectif est de retranscrire ce que vous voulez partager. Par exemple, une lune blanche donnera un côté lointain et froid.

Et les photos en rafale dans l’histoire ? Et bien grâce aux logiciels modernes, on peut facilement les fusionner ! Cela permet de récupérer du détail éparpillé sur plusieurs photos et, surtout, de réduire le bruit numérique. 🙂

C’est d’ailleurs ce que j’ai appliqué ici avec ce test (7 photos prises en rafale et fusionnées par la suite).

Photo retouchée

Photo retouchée (en N&B)

Petite note pour la fin

Voilà ! Vous êtes maintenant parés pour vos futurs tests 😉

Et pour ceux qui auraient remarqué, il manque une belle photo « lune de sang ». La raison est simple… J’étais parti sans mon trépied et la lune rouge étant trop peu lumineuse pour conserver une haute vitesse, je n’ai pas trouvé de bon compromis avec mes réglages : trop de bruit, et vitesse bien trop lente.

La preuve en image : 1/6 sec, ISO 1600, f/5.6

Lune de sang

Lune de sang

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