Profitant d’un petit prix sur Steam, me revoilà plongé dans un jeu vidéo tiré du dessin animé ayant bercé mon enfance : Les Chevaliers du Zodiaque.
Pour certains, c’est Dragon Ball (Z), pour d’autres Sailor Moon. Moi, c’était les clinquants chevaliers de Bronze Or (faut pas déc….ner, ils sont mille fois plus intéressants que les héros de la série). Je me souviens encore de ma petite collection d’armures… Aaah…
Mais bon. Que vaut donc ce petit jeu sorti en 2015 sur PS3/PS4 et PC ?
Le gameplay (7/10)
Résumons simplement la trame majeure : vous allez pouvoir revivre les 4 grands arcs narratifs du dessin animé via des combats (duel) :
- la saga du Sanctuaire contre les 12 Chevaliers d’Or,
- la saga Asgard contre les 8 Guerriers divins,
- la saga Poséidon contre les 7 Généraux des Mers et Poséïdon,
- la saga Hadès contre les 3 Juges (Spectres) et les 3 dieux (Hadès et ses deux gardes du corps Thanatos et Hypnos).
Et non, le studio n’allait pas s’amuser à modéliser 108 spectres ou encore les 88 chevaliers du zodiaque. Mais rassurez-vous, il y a quand même de quoi épater la galerie.
À chaque combat gagné, vous débloquerez le personnage vaincu. Au total, en comptant les 5 Chevaliers de bronze (héros de la série), quelques autres chevaliers d’Athéna, et les dieux, il y a 48 combattants à débloquer (72 en comptant les variantes d’armure). Autant dire que la durée du jeu n’est pas mauvaise…
Ici, on est en plein dans un jeu de combat classique : une arène, 2 combattants. Mais avec un fort côté « fan service ».
Premier constat important : l’équilibrage est très mauvais.
Certains personnages sont terriblement forts alors que d’autres font vraiment de la petite figuration. Le problème vient en réalité de l’univers lui-même : les combattants ont la capacité de lancer des attaques spéciales, et certaines sont rapides et puissantes tandis que d’autres n’en ont pas beaucoup ou sont vraiment plus lentes à placer.
Le désavantage est criant entre joueurs (moins contre l’ordinateur car je soupçonne celui-ci de baisser volontairement sa difficulté). Allez donc battre Aiolia (Chevalier d’Or du Lion) avec Jabu (Chevalier de Bronze de la Licorne)…
Le second petit problème vient du cadrage parfois étrange de la vue caméra.
Il n’est pas fondamentalement mauvais mais laisse parfois le joueur pantois. Un exemple : le personnage joué peut se retrouver au loin de la scène tandis que l’adversaire est pratiquement devant. Ceci dit, dans le feu de l’action, cela passe.
Mais tout n’est pas noir.
Les combats sont assez animés (très japonais comme style) avec des explosions et feux d’artifices à tout-va. Par contre, pas de sang ou de bris d’armure. Pas non plus de décors destructibles. On est dans un jeu vraiment « tout public ». Un peu dommage quand même de ne pas avoir proposé cette option.
Les combos sont simples à maîtriser, même pour le parfait débutant que je suis (c’est-à-dire « archi-nul » avec les manettes de consoles modernes). On a le standard : la protection, le petit coup rapide, le coup fort, le saut, les effets de sprint, quelques combos, et des coups spéciaux. Un « super coup spécial » est activable une fois le 7ème sens atteint (en gros : lorsque la jauge d’énergie est à son maximum et que le « super mode » est activé).
Clairement, le jeu n’est pas fait pour les experts de Street Fighter mais contentera sans problème les amateurs.
Les modes de jeu (7/10)
Il y en a 3 modes dont seulement 2 réellement intéressants :
- le mode narratif (avec les 4 arcs précédemment cités)
- le mode duel / tournoi (seul ou avec un autre joueur)
- le mode « Soul of Gold » (qui est une sorte de tournoi)
Le premier est le plus intéressant. On a même droit à quelques cinématiques reprenant des passages du dessin animé avec le moteur graphique du jeu. Les voix sont bien faites – je soupçonne qu’il s’agisse des originales – et les musiques sont agréables même s’il ne s’agit pas de celles de la série.
Le second est le classique 1 contre 1 avec quelques variantes. Parfait pour s’amuser rapidement avec ses amis ou s’entraîner. Évidemment, tous les personnages débloqués sont accessibles (c’est un pléonasme d’ailleurs…).
Le troisième est purement cosmétique et permet de jouer/débloquer les Chevaliers d’Or dans leurs armures divines (vu dans l’anime Soul of Gold donc). C’est du pur fan-service car il n’y a aucune histoire à suivre, juste des combats qui s’enchaînent.
Le moteur graphique (6/10)
Sincèrement, on m’en avait dit bien du mal mais ce n’est pas si horrible que cela. En fait, c’est plutôt pas mal.
On est certes très loin du standard actuel de rendu des grands jeux AAA mais le côté « Cell shading » utilisé ici est assez convaincant pour les armures. Ceci dit, on ne se cachera pas le fait qu’utiliser cette technique permet surtout de masquer la pauvreté des moyens laissés au studio.
Bref, le trailer officiel pour un véritable aperçu en temps réel. À savoir par contre que la version PC semble bien plus raffinée que les versions PS3 / PS4 (selon les retours des joueurs).
En conclusion
Clairement, le jeu est pour les fans et les nostalgiques (comme moi). Pour les autres, l’intérêt est bien plus faible car il n’est pas équilibré. C’est d’ailleurs le constat de la communauté Steam : le jeu a une évaluation « très positive » mais il a été globalement descendu par les critiques professionnelles (de 3 à 6/10).
Un bon point très sympathique est que le jeu sur PC bénéficie du support actif de la communauté à travers les « mods » (des ajouts / changements). Ceux-ci permettent d’améliorer le jeu. Je ne les ai pas testés mais j’ai pu voir qu’il en existait pour améliorer le rendu graphique, le détail des armures, les musiques d’origine, ou encore le rééquilibrage des personnages.
Pour un jeu dans les alentours de 10-15$ (sur PC), ce n’est pas une mauvaise affaire. Traduction, en note, cela donne :
- si vous êtes un fan de Saint Seiya : 8/10
- si vous ne connaissez pas Saint Seiya mais que vous aimez jouer sans être compétitif : 7/10
- si vous êtes un fan de jeux de combat du type Street Fighter : 4/10
Note : N’ayant pas réussi à faire mes propres screenshots, j’ai récupéré des images sur Google 🙂
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