Jeudi soir, la tête embrûmée, je me suis laissé guider par mes petits pas pour me retrouver à DeSerres. Perdu dans les allées, j’y suis ressorti avec différents papiers de couleurs, et quelques menus objets de tracé et découpage. Mon objectif était de me lancer dans un projet personnel d’art de pliage japonais.

Je n’y avais aucune expérience mais la découverte ne m’a jamais rebuté. À toute chose, un début est nécessaire. La vie est ainsi faite : découverte, expérimentation, apprentissage, réflexion, et prise de conscience.

Comme j’aime à me le dire : « Il n’existe pas qu’un seul chemin, mais une infinité. Qu’importe sa difficulté car ce n’est pas l’objectif qui est primordial, mais l’expérience acquise ».

Ainsi, minuit passé, mon projet se concrétisait enfin. Je n’ai pas compté le nombre d’essais réalisés – ni même vu le temps défilé – si concentré sur mes délicats pliages. Et voici donc le résultat.

Je ne suis pas toujours doué pour m’exprimer clairement face à quelqu’un, alors, je le fais sous d’autres formes.

Je n’attends pas grand chose de ma petite fleur, mais… je me suis senti comme un artisan créant patiemment sa fleur. Certes simple, sobre, et terriblement imparfaite, mais aussi… emplie de sincères sentiments. Courage, volonté, abnégation, tendresse, et… un peu d’espoir.

J’ai réalisé ce que je pouvais, dans la mesure de mes compétences. Le reste ne dépend plus de moi. Et encore une fois, la pensée zen est là pour me guider : « Ne cherche pas à contrôler l’univers. Essaye de te maîtriser toi-même ».

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